Dans les établissements de santé, les EHPAD, les crèches ou les laboratoires, le traitement du linge contaminé constitue un enjeu sanitaire majeur. Porteurs potentiels de bactéries, virus, champignons ou agents pathogènes, les textiles souillés peuvent être à l’origine de contaminations croisées graves s’ils ne sont pas manipulés et traités selon un protocole strict.

Que dit la réglementation ? Quels sont les équipements obligatoires ? Comment organiser efficacement la gestion de ces textiles à risque ? Cet article vous guide à travers les bonnes pratiques, les normes à respecter, et les solutions professionnelles à mettre en place.

Qu’est-ce qu’un linge contaminé et pourquoi est-il à risque ?

➤ Définition et typologies

On parle de linge contaminé lorsqu’un textile est entré en contact avec des substances biologiques potentiellement infectieuses :

  • Sang, urine, selles, vomissures,
  • Sécrétions respiratoires ou génitales,
  • Résidus de soins (compresses, pansements…),
  • Linge ayant été en contact avec une personne infectée.

Cela peut concerner :

  • Les draps, taies, serviettes,
  • Les vêtements des patients ou résidents,
  • Les tenues du personnel de soins,
  • Le linge d’incontinence.

➤ Un vecteur de contamination croisée

Mal manipulé ou mal stocké, le linge contaminé peut :

  • Infecter d’autres textiles (linge propre),
  • Contaminer les surfaces (sols, plans de travail),
  • Se transmettre aux mains du personnel,
  • Participer à la diffusion de germes multirésistants.

C’est pourquoi sa gestion obéit à des règles strictes, fondées sur l’analyse des risques (RABC) et des normes précises (notamment la norme EN 14065).

Protocole de traitement du linge contaminé

➤ Circuit séparé : sale ≠ propre

La première règle incontournable est la séparation physique des circuits :

  • Le linge contaminé doit suivre un flux descendant, sans jamais croiser le linge propre.
  • Il doit être stocké dans une zone distincte, ventilée, facilement nettoyable, et interdite au linge propre.
  • Le lavage se fait dans des machines dédiées ou avec des cycles certifiés de désinfection thermique ou chimique.

➤ Précautions lors de la collecte

Les agents doivent porter des équipements de protection individuelle (EPI) :

  • Gants, surblouse, masque si nécessaire.

Le linge souillé est manipulé avec précaution, sans secouer, et directement placé dans des sacs hydrosolubles, sacs rouges spécifiques ou des sacs microperforés. Ces contenants sont ensuite placés dans un chariot pour linge sale, fermé ou muni d’un couvercle.

👉 Le chariot pour linge sale est un élément central du protocole : il permet de transporter les textiles à risque sans contact avec l’extérieur, tout en évitant les fuites ou projections.

➤ Lavage : désinfection obligatoire

Selon les recommandations de l’INRS et de l’ARS :

  • Le linge contaminé doit être lavé à 60°C minimum pendant 10 minutes ou selon un programme validé d’équivalent thermique.
  • L’utilisation d’agents désinfectants textiles (chlore, peroxyde, oxygène actif) est fortement conseillée pour renforcer la sécurité.
  • Le personnel doit s’assurer que le cycle sélectionné est conforme, que la charge n’est pas surdimensionnée et que les produits sont correctement dosés.

➤ Séchage et stockage

Le linge propre ne doit jamais être en contact avec la zone ou les équipements ayant servi au linge contaminé. Une fois désinfecté et séché, il est stocké :

  • Dans un espace propre, aéré et fermé,
  • Sur des rayonnages dédiés, à l’abri de la poussière,
  • Étiqueté pour différencier les provenances (service, chambre, résident…).

Équipements indispensables pour sécuriser la gestion du linge contaminé

La réussite d’un protocole repose autant sur les gestes du personnel que sur l’équipement utilisé au quotidien.

➤ Chariots de collecte et de transport

Le chariot pour linge sale doit répondre à plusieurs critères :

  • Matériau lisse et lavable, facilement désinfectable (inox, ABS, polypropylène),
  • Compartimenté, pour séparer les sacs selon les typologies de linge,
  • Couvercle hermétique ou système de fermeture, pour éviter la dispersion de germes,
  • Roues silencieuses, adaptées à la circulation en établissement.

Certains modèles permettent d’accueillir directement des sacs hydrosolubles ou des sacs de tri couleur conformes aux recommandations de tri.

➤ Laveuses et cycles certifiés

L’idéal est d’utiliser une laveuse-essoreuse professionnelle avec :

  • Des programmes de désinfection validés (EN 14065),
  • Une traceabilité des cycles (écran, rapport imprimable),
  • Une compatibilité avec les produits lessiviels désinfectants.

Des capteurs de température intégrés et un système de verrouillage assurent que le protocole n’est pas interrompu ou modifié en cours de lavage.

➤ Espace de tri et hygiène

Il convient de :

  • Dédier un espace fermé au tri du linge contaminé,
  • Fournir aux équipes des produits de désinfection de surface,
  • Mettre en place un plan de nettoyage régulier des bacs, chariots, tables de tri et sols.

La mise à disposition de pédiluves désinfectants, de distributeurs de gants, et de solutions hydroalcooliques renforce la sécurité de la zone.

La gestion du linge contaminé ne peut s’improviser. Elle repose sur des protocoles précis, une formation du personnel, et l’utilisation de matériel professionnel conforme aux exigences sanitaires. Dans un monde où les enjeux de contrôle des infections sont devenus cruciaux, la rigueur dans le traitement du linge est un marqueur fort de qualité et de sécurité.

Le chariot pour linge sale, les sacs spécifiques, les laveuses professionnelles et les zones de tri bien organisées sont autant de maillons essentiels de cette chaîne d’hygiène.

Chez Blanchisserie Pro, nous accompagnons les établissements de santé, EHPAD et structures collectives dans le choix et l’implantation de leurs équipements : chariots adaptés, laveuses certifiées, produits désinfectants textiles et conseils techniques. N’hésitez pas à nous contacter pour évaluer vos besoins et garantir une gestion du linge en toute conformité.